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Publié le 25/11/2013

 

Aujourd'hui encore, une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie. En ce 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, retour sur 5 terribles chiffres, révélateurs du fait que le combat est loin d'être terminé.

 

Une femme sur trois victime de violences
« Je me félicite que de nombreuses voix s’élèvent en faveur de l’éradication de cette violence, qui touchera près d’une femme sur trois au cours de sa vie ». En cette Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, rappelle ce chiffre effarant.


130 millions de victimes de mutilations génitales
D’après le site de l’ONU, plus de « 130 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont subi des mutilations génitales féminines, principalement en Afrique et dans certains pays du Moyen-Orient ». Moins médiatisée que l’excision, une autre forme de violence, le « repassage des seins » fait lui aussi des milliers de victimes en Afrique et en particulier au Cameroun, au Togo et en Guinée, où une femme sur dix serait touchée. Le « repassage des seins » est une mutilation généralement réalisée dans le cercle familial, qui consiste à appliquer sur la poitrine naissante des jeunes filles des objets brulants, afin de « ralentir » leur puberté.

 

 

 

 

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En France, 600 000 femmes victimes de violences conjugales

600 000 femmes ont subi des violences sexuelles ou physiques au sein de leur couple. 150 femmes meurent chaque année en France sous les coups de leur compagnon... Plus globalement, en France, entre 2010 et 2011, 200 000 femmes âgées de 18 à 75 ans ont été victimes de violences sexuelles hors ménage, rappelle le site du gouvernement. 
 

9 femmes battues sur 10 ne portent pas plainte
Malgré ces chiffres effarants, seule une femme battue sur dix porte aujourd’hui plainte contre son agresseur. Souvent, les contraintes familiales, le soucis de protéger les enfants, l’absence de logement ou tout simplement la peur empêchent les neuf autres d’oser porter plainte. Et parmi celles qui franchissent la porte du commissariat, 50% n’iront pas au bout de leur plainte.


Prostitution, travail forcé, esclavage… deux millions de victimes par an
D’après le site de l’ONU, chaque année, entre 500 000 et 2 millions de personnes sont « vendues », « à des fins de prostitution, de travail forcé, d’esclavage ou de servitude, selon les estimations ». Sur l’ensemble des victimes, 80% sont des femmes ou des filles.


Ces chiffres, tous plus révoltants les uns que les autres, ne sont qu’une triste partie de l’ensemble des violences faites aux femmes. Un véritable fléau de société, porté à nu en ce 25 novembre, contre lequel le combat est loin d’être terminé.
 

Par Mylène Wascowiski

 

 

Morts violentes au sein du couple : 118 femmes décédées en 2014

10 juin 2015

 

Communiqué de presse commun de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, de Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes et de Pascale Boistard,  ont pris connaissance de l’étude annuelle concernant les morts violentes au sein du couple 2014.

Établi par la Direction Générale de la Police Nationale, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale et la Délégation aux Victimes du ministère de l’Intérieur, ce rapport fait apparaître une légère diminution des morts violentes au sein du couple l’année dernière : au total, on relève 202 décès, soit 19 de moins qu’en 2013, et une baisse de 8,5%.

118 femmes sont décédées au cours de l’année écoulée, victimes de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. 7 enfants sont également décédés concomitamment à l’homicide de leur père ou de leur mère. 25 hommes sont par ailleurs décédés, victimes de leur compagne, compagnon ou ex-compagne, 5 étant eux-mêmes auteurs de violences.

La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité . Un plan, conçu et mis en œuvre avec l’ensemble des associations et des acteurs concernés, est construit autour de trois priorités : organiser l’action publique autour d’un principe d’action simple - aucune violences déclarée ne doit rester sans réponse; protéger efficacement les victimes ; et enfin, mobiliser l’ensemble de la société.

 

Un pic record à redouter en 2015

Une enquête révèle que, depuis le début de l'année 2015, dix femmes sont déjà mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint dans les Alpes-Maritimes. Terrifiant. Notre département est le plus touché de France.

Devant la Seine-Saint-Denis ou le Nord. Triste record. "Entre trois et cinq femmes déposent plainte chaque semaine dans le département, avec une demande d'hébergement d'urgence", constate Natacha Himelfarb, chargée de mission au Droit des femmes et à l'égalité en préfecture des Alpes-Maritimes.

Avec ces dix morts en moins de cinq mois, 2015 risque de dépasser le pic record de 2010 (13 tuées). Les parquets de Nice et Grasse appliquent pourtant la tolérance zéro.

Le cas de Maria-José a provoqué cette semaine une émotion considérable dans le monde des travailleurs sociaux, des institutionnels des Alpes-Maritimes, et bien au-delà.

Grégory Leclerc (gleclerc@nicematin.fr)

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